Deux bosses, deux ambiances !
Depuis le Bettex, on croise peu de monde ou presque jusqu'aux deux bosses qui constituent le sommet du Mont d'Arbois. Malgré les pistes de ski traversées, les canons à neige ou le bruit en fond sonore des télécabines qui redémarrent toutes les demi-heures, les chemins ruraux qui y mènent ont gardé un côté relativement sauvage.
Il y a des chevaux, des reines des prés, des abondances et des VTTistes habillés en guerriers pour affronter les "runs" en descente. On passe à côté d'une retenue d'eau plate, des grues toujours plus hautes et de téléskis à l'arrêt. Mais finalement assez peu de randonneurs qui montent à pied.
La descente ressemble à la montée. Lorsqu'on bifurque juste au-dessus du charmant restaurant d'alpage "Sous les Freddys", on quitte la foule qui elle chemine jusqu'au Mont Joux, telle des fourmis disciplinées le long de la crête. La sente pédestre suit la piste de ski de la Ravière, traverse une zone humide riche en fleurs pour retrouver la gare d'arrivée du télésiège de la Croix. On apprécie la solitude relative et la contemplation absolue face au Mont Blanc qui n'est jamais bien loin.
C'est sur les deux bosses du Mont d'Arbois que l'ambiance change radicalement car les promeneurs affluent par les télécabines de Megève ou du Bettex. Peu d'efforts, des terrasses ensoleillées, des parasols flashy, une aire de jeux Ninja pour petits et grands enfants et des alpages au milieu des télésièges...la foule concentrée est ici. Le panorama grandiose se contemple sous un parasol, jus en main, confortablement installé dans un transat au sommet du domaine skiable de Saint-Gervais. Point désagréable !
