Que d'ambiances différentes au Mont Lachat !
D'abord la pleine forêt, dense, verte et fraiche de Bellevarde jusqu'au croisement des Arandellys. Le chemin démarre en piste forestière peu motivante puis devient une sente sauvage qui zigzag sans fin. Face à la forêt domaniale des Houches, on grimpe sous l'arête des Rognes et l'Aiguille du Goûter dans une ambiance presque intimidante.
Au-delà de 1800 mètres, la végétation change. L'horizon s'ouvre. On respire.
Une fois au col, face aux pointes de Tricot et de Bionnassay, on retrouve l'ambiance "TMB" et l'agitation des alpinistes sur la voie normale du Mont Blanc. Jusque là seul ou presque en forêt, l'espace est dorénavant fréquenté, parfois bruyant. La caténaire et les rails du Train du Mont Blanc quadrillent le paysage. Les uns descendent crampons sur le dos, les autres montent en train, à pied ou en VTT électrique. L'oeil divague dans ce paysage alpin.
Le promontoire du Mont Lachat est superbe. Une vue dominante s’étend à 360°. La grande terrasse herbeuse sommitale est propice à un pique-nique au milieu des petites gentianes acaules au sol et des hélicos dans le ciel. On a l'agitation chamoniarde d'un côté et le calme absolu de l'autre.
Au plateau de Bellevue, on retrouve les traileurs pressés et les alpinistes équipés. On ne compte pas non plus les randonneurs surchargés autour du Mont Blanc, ni le flot des promeneurs du dimanche, débarqués par vague après une montée sans effort. C'est l'expérience TMB quelque soit son rythme ou ses moyens.
Il est temps de redescendre par le sentier qui plonge vers Praz Dru et la forêt des Grands Bois. Les pâtous gueulent, autre intimidation. On est bien de retour à Bellevarde.
