Description


Point de passerelle au panneau « Passerelle du Glacier » ! Le son du torrent est pourtant proche, mais on n’aperçoit toujours pas ce fameux pont suspendu. Il faut deux virages supplémentaires en descente pour qu'elle se dévoile. La passerelle n'est ni haute ni très longue. Elle enjambe sur 20 mètres le torrent émissaire du glacier de Bionnassay qui chute à cet endroit. Le bruit assourdissant de l'eau rend le franchissement impressionnant. Et observer les autres traverser (si) lentement…ne rassure pas franchement. Même en plein automne, cette passerelle himalayenne voit défiler les groupes de randonneurs autour du Mont-Blanc, lestés de kilos sur le dos, ainsi que les excursionnistes qui affluent pour ce moment « sensations garanties ». Difficile de profiter. Ça bouchonne. Mais « quand faut y aller, faut y aller ». La passerelle suspendue tangue ! Effet (très) impressionnant. Personne sujette au vertige s'abstenir. En direction du Plan de l’Are, il n'est pas rare de se laisser captiver par ce défilé continu de randonneurs et de « bonjours » aux sonorités étrangères. Le chemin remonte, les têtes s’abaissent. Pourtant, l’essentiel est ailleurs : la couleur bleutée du lac glaciaire de Bionnassay s’observe entre la végétation ; l’impressionnante face nord de Bionnassay domine de toute sa verticalité et la combe des Juments se dévoile sous le Mont Vorassay. Au Plat de l’Are, on entre dans un alpage. Un berger et parfois un aide-berger gardent ici un troupeau d’Hérens (robe noire) pendant la saison d’estive. Vigilance accrue, le loup est revenu. On traverse ce plateau bien agréable sans pouvoir en profiter, puisque le sentier redescend par des lacets serrés en forêt. On arrive au Planet, son green et ses chalets d’alpage soignés, puis les Bettières, des chalets disséminés et cachés par la végétation, et le retour au parking du Crozat. À la montée, l’ambiance est fraîche et calme en forêt. On fait face aux abrupts du Vorassay. Entre le bruit des hélicoptères et le débit du torrent, on distingue le brame du cerf. Ce n'est réellement qu'après le Pont des Places que débute la montée, une flopée de champignons colorés, puis une petite cascade remarquable et un petit escalier en fer qui indique la proximité avec la passerelle tant attendue.