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Toi du Monde : François Tranchant a repris le flambeau des fourneaux

Depuis novembre, François Tranchant, jeune chef de 33 ans, a pris les rênes des cuisines du Toi du Monde. Avec sa passion pour le terroir et une cuisine sincère, le natif des Contamines-Montjoie amoureux des montagnes et de saveurs authentiques conjugue tradition et modernité. Rencontre avec un chef passionné.

Restauration

Ne lui demandez ni burgers ni plats asiatiques. "Ce n'est pas ma cuisine ni celle du Toi du Monde !" explique François Tranchant avec sa bonhomie. Depuis la mi-novembre, le chef de 33 ans a pris la relève de l’énergique Sarah Gade aux manettes de la cuisine du Toi du Monde. Avec une passion évidente, une rigueur volontaire et un sens aigu de l’authenticité, François incarne ce vent nouveau qui souffle sur l'emblématique établissement à cheval entre Val d'Arly et Pays du Mont-Blanc. Parmi les incontournables à la carte, on retrouve le plat préféré de François : un bœuf bourguignon classique, riche et réconfortant. Les gourmets seront également séduits par le reblochon fermier pané accompagné de poires de Savoie pochées au vin chaud, le bœuf élevé spécialement pour le restaurant, ou cet orzo cuisiné façon risotto avec sa crème au bleu de Bonneval. Une palette de saveurs qui traduit l’équilibre entre tradition et modernité. Cette passion pour la cuisine française et les viandes en sauce, François la cultive depuis ses débuts à 'La Resto', établissement alors dirigé par Jacques et Sandrine Bernardi au centre de Flumet."François revenait d'Australie sans certitude et sans argent" se remémore Jacques. "Je lui ai proposé de venir travailler chez nous. Il n’a jamais compté ses heures malgré 120 à 130 jours consécutifs en haute saison". Le désormais ex-propriétaire de l'établissement flumeran, où François est resté dix ans, le décrit comme un "gros bosseur, loyal et volontaire'". Ce n'est qu'en 2022 qu'il quitte le Val d'Arly pour l'Ardèche où il se frotte aux volumes et à la tension d'une intense saison estivale à Vallon Pont d'Arc. Sa cheffe d'alors décide de l'embarquer aux Gets pour l'hiver. Il se fond alors sans difficulté dans l'une des nombreuses brigades à la barre d'un de ces établissements en pleine ébullition hivernale dopée par la fréquentation des anglais dont il loue l'esprit de solidarité plutôt que l'emprise sur la station haut-savoyarde. Il y est resté trois saisons, s'y forgeant une solide expérience. Sarah Gade qui a partagé six mois durant la cuisine avec François de retour des Gets souligne sa sympathie et son humour. "Il avait toujours une petite blague le matin. C'est quelqu'un de rond dans son humour et dans les assiettes". À la question de savoir si ce rôle exposé au Toi du Monde, qui accueille avec brio gens du pays et gens de passage, diner en intimité et soirées concerts toute l'année n'est pas un costume trop lourd à porter, Sarah Gade balaie la question d'un revers de la main. "Il va prendre de l'assurance. J'ai confiance en lui". Ce chef bosseur est aussi un gros marcheur. Quand il n’est pas en cuisine, François se ressource en montagne. Passionné de randonnée, l'homme profite des belles journées pour apprécier l'effort d'une belle randonnée à la journée (Colonney, Buet ou Joly) ou le plaisir d'une cueillette de champignon préparée spontanément pour son équipe. Celui qui fait donc rimer rigueur et amour pour le terroir, ouvre donc à point nommé un nouveau chapitre de l'histoire du Toi du Monde.