La Combe des Fours est aux Aravis ce que Tinghir est au Haut Atlas, un oasis de biodiversité insoupçonnable au milieu d’un paysage rocailleux et de sommets rocheux.
L'eau, composante principale des oasis, est omniprésente alors que tout laisse à croire que c'est aride. Plusieurs gouilles, des étendues d'eau de différentes tailles, se sont formées dans cette combe humide, dont la plus emblématique est la gouille des Fours avec ses reflets photogéniques et son ouverture sur le Pays du Mont Blanc. Ici naît le torrent des Fours, affluent de la Sallanches.
La végétation n'est certes pas luxuriante mais elle est abondante. Les prairies sont appréciées des troupeaux de moutons qui n'arrivent qu'au début de l'été en raison de la fonte tardive des derniers névés de neige.
Pour qui aime la flore, les plantes et les animaux sauvages, cette Combe des Fours est une immense caverne d'Ali Baba. Les hardes de chamois jouent dans les pierriers ; les bouquetins bronzent sur les crêtes, les gypaètes survolent nos têtes et les marmottes sifflent les passages des randonneurs. Sans compter la flopée de linaigrettes, d'orchis ou de myrtilliers. Comme l'eau est abondante, les espèces apprécient.
S'il n'y a plus qu'un berger gardien des lieux durant l'estive, cet oasis a quasiment toujours connu une présence humaine. Jusqu'en 1914, celle-ci était même beaucoup plus importante. en témoigne les nombreuses ruines à proximité, des anciens chalets d'alpages.
Ici, le microclimat est plus frais et plus humide qu'ailleurs. La présence de l'eau réduit la température ambiante. Les nuages reviennent vite, couvrent la zone et créent des ambiances ténébreuses, parfois impressionnantes.
Cet "oasis des Fours" a une importance culturelle significative pour les Sallanchards, de par l'histoire et les nombreuses légendes locales qui se transmettent et constitue bel objectif de randonnée à la journée dans ce coin d'arrière pays !